La distribution de flyers et prospectus enfin expliquées
Vous le savez sans doute : une distribution à 100 % des documents est quasiment impossible. Surtout lorsque la quantité est importante. Mais ne vous inquiétez pas : notre taux se situe toujours entre 0 et 100 % ! (humour, rassurez-vous).
Viser les 100 %
Depuis 20 ans que nous exerçons ce métier, nous n’avons rencontré qu’un distributeur ayant atteint les 100 % de distribution : M. Deckman. Depuis le début de sa carrière, il s’occupe des 4 mêmes communes. De temps à autre, nous lui confions une partie de notre distribution. Cette assurance de qualité implique des tarifs très élevés, et évidemment, le fait qu’il soit limité géographiquement ne permet pas de généraliser cette solution !
Les grands groupes nationaux ont souvent du mal à assurer plus de 50 % de pourcentage de distribution, tant leurs engagements géographiques sont importants en comparaison du personnel prêt à faire ce travail.
Les artisans locaux sont tout à fait capables d’atteindre les 95 %. Mais il est difficile de garantir leur disponibilité, car ils sont souvent surchargés de travail.
La distribution à une échelle plus large (département ou région) est parfois confiée à des sociétés de taille intermédiaire. Le nombre de salariés est bas, comparé à celui des sous-traitants. Pour un CA de plusieurs millions d’euros, elles ne comptent que deux ou trois équipiers ! Ce sont les prestataires qui prennent le relais.
Avec ce genre d’organisations, il ne faut pas espérer atteindre plus de la moitié de distribution pour vos commandes. Notre société est à mi-chemin entre les artisans et ces sociétés régionales. Nous employons essentiellement des retraités, en CDI et à temps partiel. Nous sous-traitons une partie de nos commandes, soit à des artisans, soit à des artisans constitués en équipe.
En cas de sous-traitance, M. Galo, salarié en interne, s’assure du contrôle de la distribution dans un secteur donné. À partir de 14h, il effectue ses contrôles. Cela dure 2 à 4h, selon la taille du secteur à contrôler.
Sans ce contrôle, nos sous-traitants ne distribueraient peut-être qu’une partie seulement des documents. M. Galo établit un rapport de contrôle chaque jour. Il contacte les distributeurs pendant leurs horaires de travail s’il remarque quelque chose d’anormal.
Grâce à cela, nous nous situons entre les 90 et les 95 % de distribution. Nos retraités atteignent les 95 % et au-delà. Lors de collaborations avec les mairies et les administrations, les retraités s’occupent des distributions. Après avoir pratiqué la ville plusieurs fois, ils vont au-delà des 99 % de distribution.
Contrôle
Le contrôle est particulièrement complexe, d’autant plus que le client peut, de bonne foi, croire que la distribution n’a pas été faite, alors qu’elle l’a été. De même, les clients du client peuvent ne pas se souvenir avoir reçu son flyer et lui dire que la distribution n’a pas été faite, alors qu’elle l’a été, mais le courrier a été relevé par un autre membre de la famille ou le flyer jeté à la poubelle.
Pour limiter les malentendus, nous demandons aux clients désirant un contrôle de le faire de manière contradictoire et le jour-même de la distribution. Nous leur transférons par mail des comptes-rendus sur l’avancée de la distribution. Sur chacun d’eux, sont mentionnés le nom du distributeur, son secteur, ses coordonnées téléphoniques et la date. Notre contrôleur reste à disposition pour effectuer le contrôle en leur compagnie….
D’autres modes de contrôle complètent celui-ci. On peut ouvrir les boîtes aux lettres sans propriétaires. Leur contenu indique si la distribution a été effectuée ou non. Le contrôle téléphonique n’est pertinent que pour les distributions de journaux municipaux. Pour les flyers, les gens ne savent plus ce qu’ils ont reçu 2 jours avant, hélas.
Le contrôle terrain doit aussi être réalisé le jour-même. Il est très utilisé lorsque nous sous-traitons. Sur une ville de 14 secteurs par exemple, nous contrôlons 4 secteurs sur 14.
Le nombre de retours lui-même est aléatoire, la même ville pouvant produire un résultat satisfaisant une fois, et moins la suivante. Même si elle doit nous alerter, l’absence totale de retour ne peut permettre de conclure à une non-distribution. Elle justifie cependant un contrôle rapide.
La sous-traitance
En fonction du volume de commandes, elle est parfois indispensable. Quand les demandes sont multipliées par 4, nous n’avons pas le choix que de sous-traiter ! Délais mieux gérés, portes ouvertes nécessitant de grandes quantités… Nos sous-traitants nous aident à tenir les délais.
Non-concurrence
Elle est impossible à respecter pour une même profession, au vu de nos délais… Nous limitons la concurrence autant que faire se peut pour les entreprises concurrentes.
Stop pub
Les distributeurs sont parfois confrontés à des situations difficiles… Ils sont parfois agressés, verbalement ou physiquement. Dans les pires des cas, on les poursuit même en voiture...
Nous respectons donc, en général, les "stop pub", par respect pour les riverains et pour nos employés. Il faut savoir cependant que les "stop pub" visent dans 90 % des cas les catalogues de grandes surfaces et non les simples flyers ... Il arrive que des foyers ayant affiché un "stop pub" réclament le flyer !
Le "stop pub" ne s’applique pas aux informations municipales.